La politique de stabilité des prix génère plus d’instabilité économique

De nombreux économistes classiques pensent que la stabilité économique fait référence à l’absence de fluctuations excessives de l’économie globale. Une économie caractérisée par une croissance régulière de la production et une faible inflation des prix sera probablement considérée comme stable, tandis qu’une économie caractérisée par de fréquents cycles d’expansion et de récession et une inflation variable des prix sera considérée comme stable. instable.

Selon la pensée populaire, un environnement économique stable, avec des hausses de prix et une croissance de la production stables, agit comme un tampon contre les chocs, facilitant ainsi la planification des entreprises. Ainsi, la stabilité du niveau des prix est la clé de la soi-disant stabilité économique.

Supposons que les gens augmentent la demande de pommes de terre plutôt que de tomates. Ce renforcement relatif est illustré par la hausse relative des prix de la pomme de terre. Les entreprises qui réussissent doivent prêter attention aux instructions des consommateurs, comme le montrent les variations des prix relatifs des biens et des services. S’ils ne respectent pas les souhaits des consommateurs, ils produiront la mauvaise combinaison de biens et de services, ce qui entraînera des pertes. Par conséquent, dans notre exemple, si les entreprises prêtent attention aux variations des prix relatifs, elles prendront les bonnes décisions.

Si le niveau des prix n’est pas stable, la visibilité des variations des prix relatifs devient floue et les entreprises ne peuvent donc pas déterminer les variations relatives de la demande de biens et de services et prendre les bonnes décisions de production. selon l’économie dominante. Cela conduit soi-disant à une mauvaise allocation des ressources et à l’affaiblissement des fondamentaux économiques. Ainsi, les variations instables du niveau des prix masquent les variations des prix relatifs des biens et des services. Par conséquent, les entreprises auraient du mal à reconnaître les variations des prix relatifs lorsque le niveau des prix est instable.

Cette façon de penser justifie le mandat de la banque centrale, qui est de mener des politiques visant à assurer la stabilité des prix, c’est-à-dire un niveau de prix stable, mesuré par des indices de prix populaires. comme l’indice des prix à la consommation (IPC). À l’aide de diverses méthodes quantitatives, les économistes de la Fed ont établi la politique actuelle de maintien de l’inflation des prix à 2 %. Tout écart significatif par rapport à ce chiffre constitue un écart par rapport au sentier de croissance de la stabilité des prix.

Observez que les décideurs de la Fed nous disent qu’ils doivent stabiliser le niveau des prix pour que l’économie de marché fonctionne efficacement. Il s’agit évidemment d’une contradiction dans les termes, car toute tentative de manipulation du niveau dit des prix implique des interférences avec les marchés et conduit donc à des signaux erronés tels que ceux véhiculés par l’évolution des prix relatifs.

La politique de stabilité des prix conduit à plus d’instabilité

Supposons que le taux du soi-disant niveau des prix baisse visiblement. Pour empêcher ce déclin, la Fed injecte agressivement de l’argent dans le système bancaire. Grâce à cette politique, le niveau des prix se stabilise dans le temps.

Doit-on considérer cela comme une action de politique monétaire réussie ? La réponse est catégoriquement non. Le pompage monétaire enclenchant le détournement des richesses des activités génératrices de richesse vers des activités non génératrices de richesse, cette politique fragilise le processus de création de richesse et conduit à l’appauvrissement économique.

A noter que l’appauvrissement économique a eu lieu malgré la stabilité du niveau des prix. Notez également que pour atteindre la stabilité des prix, la Fed a conçu une augmentation du taux de croissance de la masse monétaire.

Les fluctuations du taux de croissance de la masse monétaire sont importantes. Cela déclenche la menace d’un cycle d’expansion et de récession, quelle que soit la stabilité du niveau des prix.

Alors que les augmentations de la masse monétaire sont susceptibles d’entraîner une hausse générale des prix, ce n’est pas toujours le cas. Les prix sont déterminés par des facteurs réels et monétaires. Par conséquent, si les facteurs réels poussent les choses dans la direction opposée aux facteurs monétaires, aucun changement de prix visible ne peut se produire.

Si la croissance monétaire est soutenue, les prix pourraient afficher des hausses modérées. De toute évidence, si nous prêtions attention au soi-disant niveau des prix et ne tenions pas compte de l’augmentation de la masse monétaire, nous tirerions des conclusions erronées sur l’état de l’économie.

Le niveau des prix ne peut être établi conceptuellement

L’idée même du pouvoir d’achat général de la monnaie et donc du niveau des prix ne peut être établie conceptuellement. Lorsqu’un dollar est échangé contre une miche de pain, on peut dire que le pouvoir d’achat d’un dollar est celui d’une miche de pain. Si un dollar est échangé contre deux tomates, cela signifie également que le pouvoir d’achat d’un dollar est égal à deux tomates.

Cependant, les informations sur le pouvoir d’achat spécifique de la monnaie n’établissent pas le pouvoir d’achat total de la monnaie. Il n’est pas possible d’établir le pouvoir d’achat total de l’argent car on ne peut pas additionner deux tomates et une miche de pain.

Nous ne pouvons établir que le pouvoir d’achat de l’argent par rapport à un bien particulier dans une transaction à un moment et à un endroit particuliers.

Sur ce point, Murray N. Rothbard a écrit :

Puisque la valeur d’échange générale, ou PPM (pouvoir d’achat de la monnaie), de la monnaie ne peut être quantitativement définie et isolée dans aucune situation historique, et ses variations ne peuvent être définies ou mesurées, il est évident qu’elle ne peut pas être maintenue stable. Si nous ne savons pas ce qu’est une chose, nous ne pouvons pas vraiment agir pour la maintenir constante.

Or, la politique monétaire de la Fed qui vise à stabiliser le niveau des prix affecte implicitement le taux de croissance de la masse monétaire puisqu’une politique de banque centrale revient à modifier les prix relatifs, ce qui conduit à la perturbation de l’allocation efficace des ressources.

Par conséquent, une politique de stabilisation des prix conduit à une surproduction de certains biens et à une sous-production d’autres biens. Cependant, ce n’est pas ce que nous disent les stabilisateurs. Au contraire, ils soutiennent que le plus grand mérite de la stabilisation des variations du niveau des prix est de permettre des fluctuations libres et transparentes des prix relatifs, ce qui conduit à une allocation efficace des ressources rares.

La stabilité économique n’a rien à voir avec la stabilisation de l’économie

Nous soutenons que la stabilité économique ne consiste pas à maintenir des prix stables mais plutôt à maintenir les prix libres de fluctuer. Ce n’est que dans un environnement exempt de toute manipulation de l’économie par le gouvernement et la banque centrale que des fluctuations de prix relatifs peuvent avoir lieu.

Cela permet ensuite aux entreprises de se conformer aux instructions des consommateurs, ce qui se traduit par une allocation efficace des ressources rares. Nous suggérons que les fluctuations de prix reflètent des changements dans les conditions relatives de l’offre et de la demande.

Sommaire et conclusion

La plupart des économistes estiment que la stabilité des prix est la clé de fondamentaux économiques sains. Un niveau de prix stable, dit-on, conduit à une utilisation efficace des ressources rares dans l’économie et, par conséquent, à de meilleurs fondamentaux économiques. Sans surprise, le mandat de la Réserve fédérale est de poursuivre des politiques qui génèrent la stabilité des prix.

En essayant de stabiliser le niveau des prix, la Fed sape les fondamentaux de l’économie. L’ingérence sans cesse croissante des gouvernements et des banques centrales dans le fonctionnement des marchés pousse l’économie américaine vers un appauvrissement économique persistant qui se traduit par une baisse du niveau de vie.

Contrepoints de traduction.

—

Sur le Web