Invité d’honneur du Classic Festival, qui se déroulait samedi et dimanche sur le circuit Paul Armagnac, l’ancien pilote de F1 a pu partager sa passion pour les voitures anciennes, tout en répondant aux nombreuses sollicitations du public.
Pour sa grande première en tant qu’invité à Nogaro, il ne s’attendait sans doute pas à voir autant de monde. Olivier Panis a été bien accueilli par la foule ce week-end lors du Classic Festival qui a réuni des milliers de passionnés autour du circuit Paul Armagnac. « Les gens sont très contents d’être là, ils vivent la chose à fond, c’est un grand plaisir », sourit-il après une petite séance de dédicaces. Disponible pour les fans, l’ancien pilote de F1 était également disponible pour la presse. Entretien avec celui qui reste à ce jour le dernier pilote français à s’être imposé à Monaco.
Est-ce votre première participation au Festival Classique ?
A Nogaro, oui. L’année dernière, j’étais invité à Magny-Cours pour les Classic Days. Franchement c’est magique. Je suis venu avec ma femme ce week-end et quand je suis arrivé hier (samedi), elle m’a dit « On est aux 24 Heures du Mans ! », il y avait tellement de monde sur les parkings. C’était incroyable. Je pense que c’est merveilleux, je pense que pour Nogaro c’est génial. Pour les fans, c’est fantastique. On voit beaucoup de choses, j’ai moi-même les yeux grands ouverts. L’organisation est géniale, c’est une vraie réussite.
Monaco 96, « un souvenir incroyable »
Vous avez eu l’occasion d’effectuer une démonstration sur le circuit samedi au volant d’une BMW M1. Quels étaient vos sentiments ?
Je n’avais jamais eu l’occasion de conduire un modèle de cette année-là, de Pelras. C’est une chose incroyable. Je n’aurais jamais pensé qu’il pouvait être aussi efficace et amusant à conduire. J’aime vraiment ça!
Les spectateurs étaient au rendez-vous samedi et dimanche sur le circuit Paul Armagnac.
Vous avez également pu mesurer votre popularité, toujours intacte.
Oui, c’est sympa bien sûr, mais moi aujourd’hui, je suis un vrai fan de sport automobile et de voitures anciennes. Le but est de partager quelque chose. Ce qui s’est passé avant est bien, mais je veux aussi partager.
Pourtant, de nombreux fans vous rappellent encore votre victoire à Monaco en 1996…
Oui, c’est un souvenir incroyable. Ça fait partie de l’histoire, un pilote français qui gagne à Monaco. Il y en a eu d’autres, il y en aura encore d’autres j’espère. C’est toujours agréable de se souvenir de ces moments.
Le Grand Prix de Monaco a été quasiment retiré du calendrier l’année prochaine. Qu’en as-tu pensé?
Ce n’était pas très agréable, car je trouve que les circuits mythiques, on ne peut pas les supprimer. Ce n’est pas parce que la direction de la F1 change que tout doit changer. Après, ce sont des problèmes de grands garçons et d’entreprises. Malheureusement, nous ne pouvons pas faire grand-chose de plus. L’important est qu’il soit toujours là.
« C’est magique d’avoir une équipe 100% française »
D’une manière générale, comment voyez-vous l’évolution de la F1 ?
Il y a aussi de bonnes choses qui changent. Je connaissais le paddock avant Discovery (NDLR : la chaîne phare du groupe américain Liberty Media, propriétaire de la F1 depuis 2016), il n’y avait plus personne. Aujourd’hui, ils font beaucoup de choses pour ouvrir le paddock. J’étais à Monza il y a un mois, il y avait vraiment beaucoup de monde dans les paddocks, c’était très intéressant. Ils mettent un peu de « fun ». Il y a des choses qu’on a vécu donc c’est toujours nostalgique, mais dans l’ensemble ils font du très bon boulot. La F1 intéressera toujours les gens. Avec ce que Netflix a fait, il pourrait même être plus populaire qu’il ne l’a jamais été.
Après votre victoire à Monaco, il aura fallu 24 ans pour voir un autre Français s’imposer en F1, à savoir Pierre Gasly à Monza en 2020. Ce dernier rejoindra Esteban Ocon chez Renault la saison prochaine, pour former une équipe 100% tricolore. Qu’est-ce que tu penses ?
Au niveau marketing et en tant que Français, c’est magique d’avoir une équipe 100% française avec deux pilotes super talentueux. Maintenant, ils doivent s’entendre. Mais je pense qu’ils se connaissent depuis très longtemps, et pour réussir, il faut travailler ensemble. Je ne suis pas très inquiet, ce sont deux garçons intelligents, j’espère qu’ils iront dans ce sens.