C’est un vent nouveau qui souffle sur l’Olympique Lyonnais depuis le début de la semaine. Un doux condensé de nouveautés, de sérénité et de sourires retrouvés. Au point d’oublier presque qu’elle découle d’une série de mauvais résultats (4 défaites et 1 nul lors des 5 derniers matches), un entraîneur publiquement mis en cause par l’un des dirigeants du vestiaire (Alexandre Lacazette) et un public qui a fortement défié son équipe et sa direction vendredi dernier. Sans oublier, bien sûr, une vente qui tarde mais qui devrait se concrétiser. Mais aujourd’hui, tous les regards sont ailleurs, sur celui que tout le monde imagine, ou plutôt veut imaginer, comme le sauveur : Laurent Blanc. Nommé pour remplacer le très décrié Peter Bosz, dont la philosophie « n’a visiblement pas été compris de tout le monde», a déclaré Lacazette, le « Président » devra relever la barre d’un bateau à la dérive, déjà relégué à 9 points du podium. Peut-il y parvenir seul ? Certainement pas.
Pas besoin de le cacher. Tout le monde est curieux (nous sommes les premiers) de voir, ou plutôt de revoir, Laurent Blanc sur un banc de Ligue 1. Qui plus est sur celui de l’OL. Six ans loin de la France, ça fait longtemps. « Même si je n’étais pas en poste, je ne m’étais pas tenu très loin du football. Je peux vous assurer que j’ai vu beaucoup de matches. Le football évolue, il y a une tendance à l’évolution des systèmes notamment. J’ai vu Lens jouer, qui jouent très bien. Mais ma vision du football n’a pas changé d’un iota», a-t-il assuré lors de sa conférence de presse. Le football a cependant beaucoup évolué depuis. Même si à Lyon, parfois, le temps semble figé, avec un président omniprésent et un fonctionnement qui peut interroger.
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C’est aux sénateurs de prendre leurs responsabilités
Mais revenons au terrain. Avec l’arrivée de Blanc, tout le monde repart de zéro. Titulaires, substituts et pancartes. » Lors des séances des premières semaines, il n’y a pas de statut, tout le monde veut gagner son déchet, même si ça change après (…) Mais au départ, les cartes sont rebattues, ceux qui ne jouaient pas vont se donner à fond pour tenter de regagner une place et séduire le coach. Les titulaires donneront 100%», a confirmé l’ancien gardien Nicolas Puydebois dans l’émission lyonnaise « Tant qu’il y aura des Gones ».
Si les divers Jérôme Boateng et Houssem Aouar pourraient être relancés par exemple, c’est toute une équipe qui va devoir élever son niveau de jeu. D’abord sur le plan technique, où les erreurs sont flagrantes depuis trop de semaines. Mais aussi sur celui de la personnalité. Trop fragile, trop faible, l’OL s’est effondré à la moindre difficulté sans broncher. C’est avant tout aux joueurs de réagir et de montrer un tout autre visage pour sortir de cette crise. Laurent Blanc, qui en est conscient, a déjà envoyé un message en ce sens. Il a un certain champ d’action, mais il reste limité.
« Les joueurs sont conscients que la situation ne reflète pas les objectifs fixés, ils sont assez âgés pour savoir qu’il faut être plus performant», a-t-il expliqué en conférence de presse lundi. Les sénateurs du groupe, comme Anthony Lopes ou les revenants Alexandre Lacazette ou Corentin Tolisso, devront guider la révolte.Ceux qui parviendront à nous sortir de cette passe sont les joueurs confirmés. je vais m’appuyer sur eux» a prévenu le nouveau technicien lyonnais, qui sait que travailler en profondeur en arrivant en cours de route n’est jamais facile, voire impossible.
Aux dirigeants de faire les bons choix
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« J’ai eu la chance de gagner plus de 50 titres avec les équipes masculines et féminines. Avec Laurent, je suis convaincu qu’on y arrivera. J’ai tellement envie d’y arriver… il ne me reste plus des décennies pour être responsable de l’OL« , reconnaissait le président lyonnais en début de saison en parlant de vente »conclu« et se souvenant qu’il allait rester »au moins trois ans« aux côtés de John Textor à prendre »de telles décisions« . En espérant qu’ils seront bons pour l’avenir plus ou moins proche de l’OL. Aujourd’hui, le temps n’est plus un allié.
« Pour avoir bien examiné, il est entouré d’incompétentsrésumé Govou sans langue de bois. Il est prisonnier de ce qu’il a fait. Un Ponsot, tu ne peux pas dans ce rôle, Bruno Cheyrou (en charge du recrutement), c’est un mec bien mais il ne connaît pas les réseaux à vendre, ce qui est le plus difficile dans le recrutement. Gérard Houllier savait vendre, par exemple (…) Juninho a vite compris que ça fonctionnait à l’envers. Il n’était pas bon mais il voulait générer un autre système. En plus, ce n’est pas son métier, il parle avec trop d’émotion pour un directeur sportif. Il aurait été parfait dans le rôle d’un électron libre, pour délivrer des messages. »
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