« Il y aurait beaucoup de choses à dire… » Interrogée sur son ressenti sur le classement du Ballon d’or féminin, dévoilé la veille à Paris, Sonia Bompastor n’a pas caché son agacement, ce mardi en conférence de presse. Avant d’entamer mercredi (21 heures) une nouvelle campagne de Ligue des champions face à Arsenal, l’entraîneur lyonnais a légitimement regretté de ne voir aucun de ses joueurs dans les six premiers lors d’un vote encore remporté par l’Espagnole Alexia Putellas (FC Barcelone), pourtant battue (1 -3) en finale de Coupe d’Europe par l’OL et forfait pour l’Euro en raison d’une grave blessure au genou.
« Bien sûr que ça interpelle car j’ai le droit de croire que j’ai plusieurs joueuses dans mon effectif qui pourraient prétendre être au moins dans le top 5 de ce Ballon d’Or », assure Sonia Bompastor. C’est évidemment une grosse déception car je sais à quel point ils travaillent dur et se donnent les moyens de performer. C’est très surprenant et cela soulève des questions. »
Pas de « lobbying » autour d’un seul joueur à l’OL
Idem pour la capitaine lyonnaise et les Bleues Wendie Renard, demi-finaliste à l’Euro en plus du doublé C1-Championnat de France avec l’OL : « Il y a forcément incompréhension sachant qu’on a gagné la Ligue des champions et qu’on a fait une très bonne saison. Mais on ne décide pas des votes, je subis personnellement ce genre de chose, comme mes coéquipiers. Rappelons que les cinq Lyonnaises en lice ont terminé à des places d’honneur très proches, de la 7e (Ada Hegerberg) à la 14e (Selma Bacha).
Une densité de joueuses performantes qui pousse Sonia Bompastor à réfléchir : « Quand on voit comment fonctionnent les autres clubs, dans d’autres pays, ils sélectionnent une joueuse, ils la mettent en avant, et ils font un vrai lobbying autour d’elle, auprès des médias ». et tout le pays. Je pense que ça fait la différence car ce qui nous pénalise certainement c’est d’avoir beaucoup de bons joueurs, et donc des votes partagés. A méditer (ou pas) ?