Le gouvernement va expérimenter à partir de janvier un « nouveau pack départ » pour « mieux accompagner » les victimes de violences conjugales, a expliqué samedi Isabelle Rome, ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes.
« Cela peut être une allocation, un système coupe-file pour la garde d’enfants, une insertion ou une formation professionnelle, un hébergement d’urgence, un soutien psychologique », a-t-elle déclaré sur franceinfo au lendemain de la Journée mondiale. contre les violences faites aux femmes. « Il ne faut pas » que la victime de violences « aille frapper à plusieurs portes mais qu’elle ait un interlocuteur unique qui déclenchera toutes les mesures », a-t-elle précisé.
« A partir de janvier sur différents territoires »
Le dispositif sera « expérimenté à partir de janvier sur différents territoires », notamment les zones rurales, urbaines et ultramarines. « J’ai présidé des cours d’assises, jugé de nombreux féminicides. J’ai constaté qu’il était très difficile pour les victimes de sortir, de s’extraire des griffes de leur bourreau, souvent elles devaient faire plusieurs allers-retours. Ce pack veut éviter ces faux départs », a déclaré l’ancien magistrat.
Par ailleurs, le rapport de la mission confiée à deux parlementaires pour réfléchir sur « une justice spécialisée » dans les violences faites aux femmes sera rendu « début mars », a-t-elle précisé.
« Il faut que tous les acteurs soient très bien formés et qu’un dispositif dédié soit mis en place pour faire face au mieux à ces violences » intra-familiales, a-t-elle expliqué.
« Concilier spécificité et proximité »
« Si on ne comprend pas ce qu’est le contrôle » ou « l’impact dévastateur de la violence au sein du couple sur les enfants », on « laisse les femmes, on laisse les enfants en danger ».
La mission parlementaire est chargée de proposer le « meilleur système, qui doit concilier spécificité et proximité », et sera un premier pas vers une justice spécialisée, a-t-elle précisé.