PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes ont chuté jeudi matin dans un contexte de regain d’inquiétudes liées à une récession économique après les déclarations jugées restrictives par plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) malgré des indicateurs économiques moins bons que prévu.
A Paris, le CAC 40 recule de 0,73% à 7.031,73 points vers 08h55 GMT. A Londres, le FTSE 100 perd 0,44% et à Francfort, le Dax lâche 0,8%.
L’indice EuroStoxx 50 perd 0,77%, le FTSEurofirst 300 0,48%. Le Stoxx 600, qui clôturait sa sixième séance consécutive dans le vert mercredi, a chuté de 0,77% jeudi.
Les contrats à terme sur les principaux indices américains pointent également à la baisse à l’ouverture jeudi après le recul de mercredi lié à la contraction plus forte que prévu des ventes au détail et de la production industrielle aux États-Unis, qui a ravivé le spectre d’un atterrissage brutal de l’économie.
D’autant que James Bullard et Loretta Mester, deux responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed), ont insisté sur la nécessité de remonter les taux d’intérêt aux Etats-Unis au-dessus de 5%, contre une fourchette de 4,25%-4,50% actuellement.
En Europe, plusieurs responsables de la Banque centrale européenne (BCE), comme Klaas Knot, plaident également pour la poursuite du resserrement monétaire, estimant que l’inflation sous-jacente ne montre aucun signe de ralentissement et que les marchés pourraient se méprendre sur la trajectoire des taux.
Une allocution de Christine Lagarde, présidente de la BCE, est prévue à 10h30 GMT dans le cadre du Forum économique mondial de Davos.
En Bourse, signe des inquiétudes face à la récession, les compartiments des ressources de base (-1,97%) et de l’industrie (-1,07%) affichent les plus fortes baisses.
En valeurs individuelles, ArcelorMittal a chuté de 2,47% et Renault de 2,34%, toujours pénalisés par la baisse des ventes en 2022. Les deux valeurs se situent dans le bas du CAC 40.
Ailleurs en Europe, le détaillant de mode en ligne britannique Boohoo a chuté de 5% après avoir fait état d’une baisse de 11% de ses ventes sur la période de Noël, tandis que Dr. Martens a chuté de 21,17% en réponse à un « profit warning » lié aux difficultés aux États-Unis.
(Écrit par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)