L’anxiété n’affecte pas seulement les adultes. Dès leur plus jeune âge, les enfants peuvent être sujets à ce trouble mental. Alors que certains présentent des symptômes physiques tels que des maux d’estomac, une fréquence cardiaque élevée ou des crises de colère accrues, d’autres se replient sur eux-mêmes et cessent de participer à des activités avec leurs pairs.
Pour une grande part, la source de leur anxiété réside dans leur entourage. Bien qu’ils ne le ressentent pas toujours, certains parents créent à leur insu un malaise chez leurs enfants. Pour le HuffPost, des experts présentent les approches parentales les plus anxiogènes.
Commencez par encourager l’évitement. Lorsqu’un tout-petit ressent une sensation d’inconfort, il essaiera d’éviter ce qui le met mal à l’aise. Si de nombreux parents ont tendance à aller dans sa direction, le mieux est de cultiver sa résilience et de lui apporter le soutien nécessaire pour affronter ses peurs.
Par exemple, si votre enfant est anxieux à l’idée de vous quitter pour aller à l’école, ce sentiment peut se manifester par une peur de prendre le bus. Ensuite, il vous demandera certainement de l’y conduire, voire de l’accompagner jusqu’à la porte de sa classe, dans l’espoir que cela le rendra moins anxieux. « Les parents perpétuent sans le vouloir le cycle de l’anxiété en aidant leur tout-petit à éviter ce qu’il craint. Cela peut être perçu comme une solution facile, car cela vous permet d’esquiver une grosse colère. Mais l’enfant n’apprendra pas à développer des capacités d’adaptation saines et nécessaires.explique Laura Linn Knight, coach parentale.
Être trop autoritaire n’aide pas non plus à apporter de la sérénité. Cette forme d’éducation a tendance à provoquer de l’anxiété, surtout lorsque des règles trop rigides sont mises en place à la maison. La psychologue Ann-Louise Lockhart observe même que « Les enfants élevés dans de telles conditions ne se sentent pas en sécurité lorsqu’ils commettent des erreurs, car les personnes qui les entourent les corrigent de manière excessive ».
Ne transmets pas tes peurs
Autre approche parentale anxiogène : refuser d’affronter son propre mal-être. Tout comme vous devez mettre votre masque à oxygène avant d’aider les autres, vous devez apprendre à gérer votre anxiété pour accompagner vos enfants dans la leur. Véritables éponges, les plus jeunes écoutent nos paroles et portent une attention particulière à notre gestuelle. Ainsi, si les parents eux-mêmes sont aux prises avec l’anxiété, la gestion de leur stress est primordiale afin de ne pas le communiquer.
Bien sûr, parvenir à une parentalité parfaite n’est pas le but. Le but n’est donc pas de refouler les émotions négatives devant vos enfants, mais plutôt d’en discuter ensemble pour leur apprendre à les apprivoiser. « Votre progéniture sera heureuse de savoir qu’elle n’est pas seule dans son anxiété. Cela lui permet également de voir qu’elle n’a pas à souffrir en silence, mais que vous êtes là pour l’aider. »déclare Khadijah Booth Watkins, directrice associée du Clay Center for Young Healthy Minds.
Enfin, si les enfants sont avertis trop régulièrement, l’anxiété peut aussi les toucher. Répétant constamment des phrases telles que « Attention, tu vas tomber » crée en eux des hésitations. S’il peut être utile à petites doses, il n’est cependant pas nécessaire de le répéter systématiquement. Au lieu de cela, faites attention à la fréquence de vos avertissements et expliquez pourquoi une action particulière est dangereuse.