Un homme de 33 ans, employé comme auxiliaire de justice au palais de justice de Toulouse, sera jugé lundi par le tribunal correctionnel de Montauban. Il est suspecté d’exhibition sexuelle, de détention d’images pédopornographiques et de harcèlement.
Au palais de justice de Toulouse, certaines griffières et magistrats ont distingué « bizarre », même « loud » par moments. Mais personne n’imaginait le double visage de cet auxiliaire de justice. Ce fonctionnaire de 32 ans est visé par deux enquêtes. L’une pour exhibition sexuelle, l’autre pour détention d’images pédopornographiques et harcèlement sexuel.
Cette affaire démarre le 23 novembre dernier. Ce soir-là, vers minuit, des habitantes d’un immeuble situé rue Maurice Sarraut à Toulouse, remarquent le comportement dérangeant d’un automobiliste. Cet individu, garage à proximité de leurs logements, semble se masturber en pleine rue. Et ce ne serait pas la première fois qu’il le fait.
Les preuves sont accablantes
Visiblement choquées, ces jeunes femmes âgées de 18 à 26 ans, préviennent les policiers. Mais à l’arrivée des forces de l’ordre, le véhicule du suspect n’est plus stationné dans la rue. Une patrouille part à sa recherche et ne tarde pas à le repérer dans un quartier voisin. En se rapprochant furtivement du véhicule, les policiers constantent que le mis en cause à bien le pantalon baissé. Il remonte son jean au moment où les fonctionnaires de la brigade spécialisée (BST) du centre de Toulouse le contrôlent. Terriblement mal à l’aise, ce trentenaire cherche des excuses et nie s’être masturbé en public. Malgré ses dénégations, les équipes de la BST décident de le placer en garde à vue.
Les premières heures de son interrogatoire ne sont pas ponctuées par des aveux mais les perquisitions effectuées à son domicile seront déterminantes. En fouillant son appartement, les enquêteurs mettent la main sur un disque dur rempli d’images pédopornographiques. Et les éléments à charge sont si graves qu’il finit par avouer.
Deux procédures distinctes
La suite des enquêtes, notament les auditions de ses proches et collèges de travail, ne plaide pas en sa faveur. Cet auxiliaire de justice se serait montré insistant avec plusieurs collaboratrices.
À la suite de ces révélations, le parquet de Toulouse a séparé l’affaire en deux volets. Par mesure d’équité et de transparence, le dossier a été délocalisé dans le Tarn-et-Garonne.
Et pour le moment, seule l’exhibition sexuelle sera jugée par le tribunal correctionnel de Montauban. Le prévenu s’explique dans le cadre d’une comparaison sur reconnaissance préalé de culpabilité (CRPC) le 23 janvier.
Concernant les soupçons de harcèlement et de pédophilie, l’enquête se poursuit. En attendant, cet homme est écarté de ses fonctions.