Uber a été condamné par le tribunal des prud’hommes de Lyon à verser 17 millions d’euros à 139 chauffeurs de VTC, a indiqué vendredi à l’AFP leur avocat, Me Stéphane Teyssier. « Nous avons eu aujourd’hui une décision assez historique. Uber a été sommé de requalifier les contrats de 139 chauffeurs pour un montant de 17 à 20 millions d’euros », a-t-il précisé, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
Les chauffeurs lyonnais d’Uber avaient saisi les prud’hommes pour requalifier la relation qui les liait en contrat de travail. Les prud’hommes, qui ont rendu leur décision en délibéré, ont statué « sur la base d’une jurisprudence bien établie de la Cour de cassation de janvier 2020.
La Cour de cassation a jugé que les chauffeurs d’Uber devaient être considérés comme des employés. Ce n’est pas une surprise. C’est l’application logique d’une telle jurisprudence », a déclaré l’avocat.
Contacté par l’AFP, Uber, sans dévoiler le montant de la somme qu’il devra débourser, a annoncé qu’il allait faire appel. « Cette décision va à l’encontre de la position largement partagée par les prud’hommes et les cours d’appel qui confirment l’indépendance des chauffeurs VTC utilisant l’application, jugeant notamment qu’il n’y a pas d’obligation de travail, ni d’exclusivité vis-à-vis d’Uber ou que les chauffeurs restent totalement libres dans l’organisation de leur activité », a commenté un porte-parole, contacté par l’AFP.